Archive pour janvier 2008

mystère

Intriguant


Tout le monde s’y est essayé

Pas un n’a échappé à l’analyse

Parce qu’on ne voulait rien en délayer

Et pourtant rien que l’on lise.

 

De passer d’un cap à l’autre

En outre d’une éternelle fusion

Qui tranche avec toute vautre

On ne peut cesser d’en faire l’allusion.

 

toi t’es plutôt intriguant

On ne trouve que du mystère

Même quand on met des gants

Pour savoir où tu te terres.

 

On a pu passer toutes grilles

Des joyeux drilles aux plus réfléchis

Tous les traits pour voir une norme qui brille

Mais on a bien vite fébrilement fléchi.

 

De tortueuses et sinueuses interrogations

De tardives solutions pour fondre de la silice

Pour ne trouver à réponse que banales insinuations

Et ne rien dérider de cette personne par rien lisse.

 

toi t’es plutôt intriguant

On ne trouve que du mystère

Même quand on met des gants

Pour savoir où tu te terres.

 

Des errements de la pensée admises

Désert de sentiments apparents

Ont mis bien des médicaments à la remise

Pour le considérer comme souffrant.

 

De cette matière qui paraît insondable

Son diable de singularité réitérée

N’en n’ont pas fait un être abominable

Juste un bougre bien enterré.

 

toi t’es plutôt intriguant

On ne trouve que du mystère

Même quand on met des gants

Pour savoir où tu te terres.

 

Mêlant tour à tour saugrenu

Et autres délicatesses étranges

Avec les délices les plus ingénus

Qu’un ange songe que cela dérange.

 

T’as toujours besoin de métaphores

A force de voiles épais et infranchissables

Que pourtant parfois tu acceptes qu’on perfore

On en reste tout mouvant dans le sable.

 

toi t’es plutôt intriguant

On ne trouve que du mystère

Même quand on met des gants

Pour savoir où tu te terres.

 

 Merci Anne pour ce qualificatif d’intriguant, qui comme tu le vois me va comme un gant…

Mercredi 23 janvier
2008.

 

il suffirait de presque rien

Il suffirait de presque rien…


Des mots doux pour les amygdales

Des amicales des amis qui s’font la malle

Un doux gosier qui nous donne la dalle

Qu’on dévore d’une passion sans égale.

 

A demi-mot qu’on se dirait momie

De tous ces sentiments omis

Qu’on laisse enfin, ma mie,

Exprimer toute leur anatomie.

 

Assaisonné de la saison des errances

On refuse enfin sa propre ignorance

Pour se jeter dans l’espérance

Au risque de sombrer dans la déchéance

 

A ne rien tenter d’étendu

Dermatho des malentendus

Mais l’élan tant du,

S’élançant dans l’attendu.

 

Héler à s’en désaltérer

De l’alter-ego invétéré

Plus proche de l’égo inaltéré

A en rendre l’alter atterré.

 

Arrêter de s’enrayer de ratés

Vérité un peu poil à gratter

Même si c’est un imaginaire un peu gâté

Qui a pourri et moisi loin de la réalité.

 

Enfin s’élancer pour l’enlacer

En même temps que le temps lassait

C’est aussi soi qu’on veut délasser

D’en avoir tourné les doigts au violacé.

 

Depuis toujours de son monde

De tous les jours cette même onde

Resté sans même envoyer une sonde

Sans jamais avoir voulu tenter la fronde.

 

Alors on se dit qu’il est temps

Qu’on se doit d’aller sifflotant

Le long des berges un peu haletant

D’avoir trouvé enfin le palpitant.

jeudi 17 janvier 2008

passe-temps

Time is going on.
 

Le temps comme il se conjugue toujours

Le temps comme il se conjugue au futur

Quand il est construit d’amour

Et se refuse à toute fermeture.

 

Le temps que l’on perd à se perdre

Le temps que l’on perd à le prendre

Quand on le consulte du haut du tertre

Et se refuse à toute Cassandre en scaphandre.

 

Le temps que l’on vit sans devis

Le temps que l’on vit sans devenir

Quand il est un peu pont-levis

Et s’ouvre et se ferme à le honnir.

 

Le temps que tout un chacun abhorre

Le temps que tout un chemin cabosse

Quand tout au fond de nous il nous dévore

Et qu’on finit par se dire qu’on est tombé sur un os.

 

Le temps qu’un jour aussi on regrette

Le temps qu’un jour aussi on égrène

Quand il est celui qui n’est plus notre assiette

Et que tout n’est plus que rengaine.

 

Le temps qu’on aimerait maîtriser

Le temps qu’on aimerait mieux crisser

Quand on y met du piment pour s’électriser

Et qu’à la lune on aimerait se hisser.

 

Le temps d’un jour d’être rien

Le temps d’un jour d’être mien

Quand on s’éloigne pour être vaurien

Et qu’on se retrouve gamin.

 

Le temps d’un petit instant

Le temps quelque peu instable

Quand on a plus que des passe-temps

Et que la seconde n’est plus acceptable.

 

Le temps qui nous diminue

Le temps qui nous dit « minus »

Quand enfin on est mis à nu

Et qu’on se retrouve seul au terminus

 

Le temps de lancer quelques espoirs

Le temps de lancer des fleurs avant qu’il n’expire

Quand il est encore possible de s’émouvoir

Et de se dire que c’est pas si pire.

 

mardi 15 janvier 2008