mieux vaut court que jamais #369
Le crayon mal taillé, il arpentait fébrilement les pages du carnet. Hésitant au fil des éraflures de la mine mal en point, il traçait quelques lignes de désarroi avec une exactitude que l’on n’eut connu autrement.
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Les copeaux de crayon jonchaient le sol qu’il ne s’était pas donné la peine de nettoyer dans son ouvrage perpétuel. Inutile de dire qu’il en avait d’ores et déjà débité de nombreux. Ainsi écopait-il sa peine quotidiennement, sans salir les murs dont son propriétaire contraint souhaitait la propreté immaculée.
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Maintenant, va mécréant.
Je ne t’en veux point.
Tu as pris mes crayons,
Prends-en alors soin.