mieux vaut court que jamais #312
La quiétude de nos cimetières consuméristes, autrement dit nos poubelles, fait parfois peine à voir. Que l’on en croise certaines, déchéance bien normale sur les étroits trottoirs de centre-ville, ne plus présenter l’amas d’ordures, qui, habituellement les remplit à raz-bord et parfois-même les pousse au débordement, sous leurs couvercles hermétiquement fermés, désespère l’homme de cette aseptisation. Il n’est que quelques gaillards aux moyens de subsistance en déliquescence pour restaurer chez nous cette humanité qui se construit sur la saleté. Après tout nous ne sommes que poussières.
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« Le désordre ne se conçoit que dans la dialectique qu’il construit avec l’ordre, cela va de soi, nul besoin d’en discuter plus longuement » me déclara fermement et avec la plus grande assurance mon petit-neveu de 7 ans, à qui je sous-loue une chambre depuis quelques mois maintenant.
« Dialectique ou pas, ranges-moi cette chambre tout de suite » me récriais-je tout-de-go.
Il est ainsi parfois délicat de mettre le savoir à la portée de nos enfants, dès le plus jeune âge.
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L’anarchie et les hasards apparents de mes journées, immanquablement, parviennent à trouver force et cohésion au creux de mon sommeil. Dressés au fil à plomb de mon sommeil à l’avenant, mes songes sont d’équerre.