Archive pour juin 2010

jardin de voyage

Le jardin de voyage

Le coquelicot dodeline de la tête
Et maille les champs en tricot
Intriguant dans des champs étriqués
Filant le long des chemins ferrants
Vaquant à terre un peu vague
Errant dans les champs déserts
Soufflant dans les chants des airs
Modeste et pourtant insensible au vent d’est
Il résiste et se hisse
Persiste et tel Ulysse,
Car toujours il migre
Et ses maigres graines
Qui le font tigre
Qui amadoue la savane,
En prestidigitateur du périple
Il périclite puis ressuscite
Il s’évanouit puis s’épanouit. 
Partout ses papilles végétales
S’éparpillent, et nos pupilles,
Sombrent dans leurs étamines
À l’onirisme d’amphétamines.
Les pétales comme de pourpres pales 
Battent des flots invisibles aux teintes opales
Que l’opercule oculaire étale
Et que seule la vision aura dans sa focale.