pensées écologistes #1

Je ne suis pas militant encarté, je ne suis pas militant écologiste (je suis bien adhérent à Greenpeace depuis de nombreuses années, mais n’en suis pas un membre actif), je ne suis pas un éco-citoyen parfait : je prends mon vélo le plus souvent que je peux, utilise peu ma voiture, réduit dès que possible l’utilisation de l’avion, j’ai mon compost-maison, mais je sais que je mange trop de viande, que parfois je laisse pourrir quelques aliments au fond du frigo et il m’arrive même de prendre un bain de temps en temps quand je suis à l’hôtel. Eh oui, je ne suis pas un héros (Daniel, je pense à toi), je n’agis pas à 100% comme il faut. Et c’est le cas pour beaucoup d’entre nous. Je ne suis pas non plus climatologue, ni chercheur dans une branche environnementale quelle qu’elle soit, ni expert en nouvelles technologies environnementales. D’ailleurs je ne suis pas convaincu que la solution – s’il y en a encore une – ne viendra pas de la technologie. Peut-être au mieux, elle y contribuera, mais peut-être au pire, elle accompagnera notre chute. Mais j’y reviendrai à un moment donné. Je ne suis pas non plus calé sur tous les sujets environnementaux, sur toutes les évolutions, les actualités. Par contre je sais que tout ou presque a été dit, écrit, pensé, que les analyses sur le climat existent depuis si longtemps, que l’on sait maintenant avec bien trop de certitudes que le réchauffement climatique est dû à l’action de l’homme. Mais je ne suis pas là non plus pour faire une revue de presse ou un tour d’horizon de tout ce qui a été dit ou écrit. Soit dit en passant, une lecture indispensable actuellement, celle d’un article du New York times « « Losing Earth :  The Decade We Almost Stopped Climate Change » ». Et d’ailleurs sur tout cela, il y a des tas de gens qui feraient cela bien mieux que moi. Mais je pense que l’urgence est ailleurs et qu’il y a un enjeu politique à relever. Quand l’environnement sera pris en considération, toute cette connaissance – qu’il faut d’ailleurs continuer de faire progresser – sera à mobiliser. Aujourd’hui pensons politique, pensons global et agissons local mais pas que, parce que cela ne suffit plus.

 Je suis juste un type de 32 ans, quasi-bordelais (bref un banlieusard de Bordeaux), pacsé sans enfant, cancer, de pointure 43 ou 44 selon les modèles, mais qui n’est pas très bien dans ses baskets pour tout ce qui arrive à grand pas sur cette planète. Bon je suis conscient qu’elle sera détruite un jour de manière tout à fait naturelle mais néanmoins désagréable par extinction progressive du soleil qui viendra petit à petit brûler la planète Terre bien plus violemment qu’un coup de soleil sur la côte d’Azur. Mais par contre, je me sens bien moins à l’aise, dans la recherche d’un comportement éthique, d’assister et de contribuer à cette détérioration accélérée ayant des conséquences aujourd’hui pour moi, mais aussi mes semblables contemporains, ceux à venir qui n’ont rien demandé et mes plus ou moins dissemblables, autrement dit la faune et la flore qui n’a pas plus demandé quoi que ce soit à tout cela. Et éthiquement cela me gêne beaucoup, que de contribuer aux malheurs d’autres qui n’ont rien demandé. Il m’arrive de réfléchir, mais je n’ai ni la science infuse, ni la prétention d’avoir raison. Du coup, j’ai eu envie d’écrire mes tribulations cérébrales de ces derniers temps sur ces questions d’environnement (mais aussi de génération). Je pensais à cela avant que Nicolas Hulot décide de reprendre des vacances, mais sa démission, la manière dont il l’a faite, les constats qu’il tire m’ont renforcé dans cette conviction. Car je suis sûr aujourd’hui d’une seule chose, c’est que s’il y a encore une chance de sauver quelque chose en ce bas-monde, c’est qu’il faut une action politique forte et immédiate, c’est que cette question est éminemment politique et qu’il est absolument indispensable d’assister aujourd’hui à un éveil des consciences politiques. Bref, j’ai envie de parler de tout cela, peut-être que cela n’intéressera pas grand monde, mais si jamais ça en intéresse quelques-uns, je souhaite seulement que cela contribue à ce mouvement, que tant d’autres mènent aussi à l’heure manière. D’ailleurs des célébrités avec plein de pognon ont lancé un appel à l’action, des scientifiques également, alors pourquoi pas moi aussi. Donc plus on est de fous, plus on rit. Alors rions ensemble à cette fin du monde que chaque jour nous contribuons à positionner comme radieux horizon. Je ne sais pas encore exactement de ce dont je vais parler. En tous les cas, c’est possible que je parle de comportements NIMBY, d’urgence politique, de petits pas et de colibris, de combat de société, d’écologie conservatrice ou d’écologie progressiste, d’écologie de riche et d’écologie de Gauche, de collapsologie et de théorie de l’effondrement, de capitalisme, parce que c’est la base de notre monde actuel, de Donald Trump peut-être, même si j’ai pas envie de faire une fixette sur lui et de tout un tas d’autres choses auxquelles je ne pense pas encore, mais qui vont venir. A partir de là, échangeons, parlons, commentons, réagissons, organisons-nous et surtout soyons politique, parce qu’il n’y a que cela qui peut nous sauver. Réfléchissons et agissons – localement et globalement – au lieu de casser du manifestant ou de casser du patrimoine historique (fusse-t-il à la mémoire militaire qui plus est napoléonienne) Ne soyons pas gilets jaunes, mais plutôt gilets verts. Soyons indignés, constructifs et solidaires. Pensons écologie et social, mais ne cédons pas, le climat n’attend pas. L’heure n’est plus au moratoire, nous sommes déjà au purgatoire, l’apocalypse n’est plus une simple éclipse.

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