mieux vaut court que jamais #413
J’ai décidé de donner un tournant engagé à mon existence. Me rendant compte de nombreuses composantes m’apparaissant choquantes dans la vie, je ne voyais d’autre alternative que le combat. Deux choses pour commencer : la mort me paraît bien inutile tandis que la naissance semble, par de multiples aspects, être d’une injustice profonde.
***
Et la gousse d’ail autour du cou, me fait-on ingénument remarquer ? Mais c’est qu’à défaut de vampires hantant nos rues trop éclairées, je m’en fais mon chewing-gum, ma chique à mâcher, mon goûter quotidien au premier profit de mon sang qui s’en trouve revigoré.
***
Implacablement, je n’avais vu d’autres alternatives que celle d’un usage quotidien d’une langue morte, qui, pour des raisons de contexte géographique et de quelques rares souvenirs scolaires, fut celle du latin.
Si cela me rapprochait du sacré et par là de l’éternité face à la lutte sans merci contre la mort, cela en rendait toutefois la commande chez le boucher d’un bon steak bien plus problématique.