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fables modernes #35 : le coléoptère et l’hélicoptère

S’était un jour posé esseulé, sur une branche,
Un coléoptère pris d’une hésitation franche.
La coccinelle, car il s’agissait précisément d’elle,
N’avait, semble-t-il, pas connu de ses ailes
La moindre notice, le moindre mode d’emploi,
Evitant que dans les airs sous son corps elle ne ploie.
Balbutiant quelques vagues mouvements,
Elle semblait prise dans une plaque de ciment,
Incapable d’élever son corps menu,
Jusqu’aux plus hautes et sombres nues. 
La malheureuse était orpheline,
D’aucun n’obtiendrait-elle l’adrénaline,
Pour déployer ses ailes dans les airs
Et butiner quelques beaux asters.
Par terre à deux encablures d’ailes,
Assistait-elle au balai sempiternel
Des hélicoptères hospitaliers,
Revenant se poser au même râtelier.
Car sur le parking de l’hôpital,
Nul tergiversation, nul instinct vital,
Les vols s’enchainaient à vive allure,
Impressionnant la coccinelle et sa frêle armure.   
Cela ne put que l’inciter à prendre modèle
Au risque de croiser la route de l’hirondelle.
Par chance la dynamique de décollage, 
Quoique divergent le gabarit et le fuselage,
Se trouvait en tout point similaire,
Permettant un envol exemplaire.
Contre la gravité, prit-elle ainsi un malin plaisir
Sans se soucier le moins du monde de son devenir.
 
 
Il suffit pour prendre son pied
De ne pas être estropié
Il suffit pour s’envoyer en l’air
D’avoir des ailes fussent-elles imaginaires. 

fables modernes #31 : le bon grain et l’ivraie

Il était, à l’heure des semailles,
Un paysan sombre et sans marmaille,
Qui s’apprêtait à ensemencer son champ
Qu’il avait lui-même retourné, bêchant,
Labourant, sans relâche quelque soit le temps.
Car s’il existait des tracteurs épatants,
Des fertilisants si puissants que dangereux,
Lui de ses efforts était-il toujours heureux.
Prenant à pleine main toutes ses graines,
Constata-t-il d’un courroux confinant à la haine,
Que l’ivraie s’était dans ses grains glissée,
Ce qui très certainement, affaiblissait
La récolte prochaine alors contaminée
Par cette fâcheuse et dangereuse graminée.
Prenant son courage à deux mains,
Ne pensant qu’aux charmants lendemains,
Consciencieusement, il tria le bon grain de l’ivraie,
Rappelant à tous ses voisins que son propos disait le vrai,
Que la terre ne peut en un lieu accepter toutes les cultures
Qu’il ne saurait en être autrement dans la nature.
Vouant souvent quelques végétaux aux gémonies,
On devinait toujours la graminée tant honnie.
Si lui ne pouvait souffrir la présence du chiendent,
Les autres paysans certes contre lui avaient une dent,
Mais n’espéraient pour autant pas sa fin prochaine,
Et n’en avaient-ils pas nourri une telle haine.
Finissant tant bien que mal son laborieux tri,
Put-il semer les céréales dont il était épris.
Bientôt viennent à sortir de terre de magnifiques épis
Que les autres paysans, jaloux, regardèrent avec dépit.
Surtout sa récolte était si belle et généreuse
Que toute la population en fut heureuse.
Flattant le goût pour la plante pure,
Comme s’il s’agissait là d’une valeur sûre,
Qui mettait à l’abri des plantes invasives,
La population appréciait l’offensive.

 

Qui sème le vent récolte la tempête.
Qui sème la haine récolte la baïonnette.
Les bas instincts jamais ne se flattent
Sous peine de raviver de sombres stigmates. 

fables modernes #30 : la chaise et le barreau

Il se trouvait dans une cour d’assise
Une chaise à la position précise,
Puisqu’elle accueillait régulièrement le postérieur
De celui que la société voudra rendre meilleur.
Banale dans ses formes, annonçant sombre oraison,
Semblant aimable comme une porte de prison,
Elle faisait, pythie de la justice des hommes,
Office de signe de la peine qui bientôt assomme.
Dans son plus grand dénuement,
Elle annonçait déjà le jugement.
Ce jour, l’avocat remonté comme une pendule,
Frénétiquement faisant jaillir de ses mandibules
Son verbe fécond, demeurait le corps dressé,
Ne laissant seulement ses fesses s’abaisser, 
Que quelques maigres minutes inopportunes,
Celles, sans mots, faisant son infortune.
Car alors statique et assis il subissait le siège,
Des questions de la magistrature du siège.
Pressant son client à la station assise,
Il l’incitait d’une phrase concise 
A se tenir au silence le plus complet,
Le temps qu’il débite un nouveau couplet.
Cependant qu’il haranguait les jurés
Comme l’eusse fait un poissonnier à la criée,
L’inculpé ne pouvait digérer pareille diatribe,
De laquelle il ne pouvait être crue une bribe,
A tout ce baratin bouillant intérieurement,
Tandis que l’avocat sans scrupules ment.
L’accusé sur son siège se rongeant les sangs,
Le soulier sur le barreau monte et descend,
Pressant le bois dans de telles proportions,
Si bien que bientôt en vient la funeste répercussion.
Les jurés, pour qui les moindres signes trahissent,
A la lumière de la vérité alors blêmissent.

 

Malgré les mots lestes de l’homme du barreau,
Le poids de l’âme leste l’accusé, mis sur le carreau.
Tant va la chaise au crime qu’à la fin elle se casse.
Dans le cri du bois le suspect se dédicace.

fables modernes #27 : l’abbé et l’abeille

Jadis dans l’abbaye vénérait-on tant l’abeille,
De son miel sang du christ qui émerveille,
Ou de sa piqure telle le Christ-juge,
Que de son culte, on l’aurait faite démiurge.
Dans une de ces ecclésiastes forteresses,
S’était longtemps exercée une tendresse
Pour l’abeille et son doux produit doré
Venant des ruches juchées à l’orée.
Si le moyen-âge avait uni les communautés,
Entre clergé reclus et ruches en solidarité,
La modernité avait tendu les relations
Entre le moine et l’ouvrière de la pollinisation.
Pour ces êtres vivants dans la crainte de Dieu,
L’arrivée de l’abeille tueuse sous leurs cieux,
Symptomatique de manipulations diaboliques,
Faisait aussi courir le risque d’une mort dramatique.
Souvent l’une d’entre elles s’égarait,
Laissant les moines dans l’abbaye s’effarer.
Craignant, hommes vertueux, la sentence du dard,
Ils fuyaient alors dans leur cellule dare-dare. 
Il en arriva une plus courageuse et déterminée,
Sans doute la reine, d’une autre force animée.
Elle fila dans les couloirs et tomba sur l’abbé,
Qui, dans la lumière du coucher qui le nimbait,  
Bayait aux corneilles dans le réfectoire désert,
S’octroyant une pause au cœur de son rosaire.
Sans tergiverser une seule seconde,
Sachant l’endroit où la piqure est féconde,
L’abeille s’engouffra dans le gosier grand ouvert
Et n’eut-elle pas besoin d’aller au diable vauvert,
Pour que le pauvre homme du maléfique venin,
Soit convié au dernier et funeste festin du divin.

 

 

Il est une sombre et détestable époque
Celle où la mort sévit jusque sous le froc.
Mais en fût-il vraiment une où la dévotion
Mit à l’abri de l’aiguillon et sa fatale sanction ?    
Tous ceux qui à ce jour ont trouvé la mort,
N’ont pu l’arrêter et lui faire reconnaître ses torts. 

fables modernes #26 : le crapaud et le crépuscule

Langoureux crapaud au crépuscule
Dorait aux dernières raies ses pustules.
Coassant nonchalamment de plaisir,
Pour la lune il vibrait de désir.
L’ayant observée moult fois,
Avait-il trouvé en elle la foi,
Constatant sa surface bosselée
Comme l’était sa peau craquelée. 
Neil Armstrong dans une nuit d’ivresse
Aurait pu, de confusion, dans ses fesses,
Planter de joie le drapeau US,
Se croyant sur la nocturne déesse.
Avant de sombrer dans le sommeil,
De rejoindre dans les rêves vermeils,
La chienne Laïka mise en orbite,
Espérant, lui, rejoindre sa pépite,
Il fixait et observait l’astre longuement,
Espérant-là y trouver quelque enseignement.    
Pendant que chassent ses congénères,
Se garde-t-il de toute activité délétère,
Fut-ce-t-il agi de mouches ou tout autre volatile,
Conservant au fond du gosier sa langue protractile.
Immobile et les yeux exorbités,
Il avait pris des airs de gravité.
Le cœur à graviter autour d’une chimère,
Doucement rendait son âme amère.
Il fut un soir où de malchance,
De son dos s’ouvra une pestilence.
D’un coup de pate mal ajusté,
Son venin venait-il à déguster.
De son suc se troublant alors la vision,
Devant la mare tomba-t-il en pamoison.
La lune lui chantant macabre oraison,
D’amour dans la mare il sombra d’illusion.

 

 

Même depuis les plus hautes dunes,
Nul ne peut décrocher la lune.
Dans la multitude de la toile,
Nul ne décomptera les étoiles.
Seul l’artifice de nos propres mirages
Nous donnera pour notre vie la rage. 

fables modernes #25 : le crapaud et la pustule

Au cœur de la sombre Amazonie,
Avait construit un crapaud sa baronnie.
Il s’était doté en guise de couronne,
Sur le dos d’une pustule qui trône.
Elle était à ce point volumineuse,
Que la jugeait-on venimeuse, 
Jusque ses congénères batraciens
N’ergotant point comme l’académicien.
Dans la crainte de la cloque purulente,
Dans la vue de la pustule inélégante,
Les batraciens battirent en retraite
Dans une crique tenue secrète.
Le crapaud demeura seul,
Engrossant à vue d’œil,
Remplissant son estomac;
La pustule servait de mat.
Vint alors un groupuscule d’hommes mats,
Car ici leur peau n’est jamais couleur d’ouate.
L’un d’eux, la jambe en l’air, claudiquait,
Sans doute vilaine bête qui l’avait piqué.
Perdant l’équilibre entre ses guiboles,
Posa-t-il le pied par manque de bol,
Sur le dos à une bosse du crapaud,
A la rugosité pire celle du sabot.
Ce qu’il crût un instant être malchance,
Même s’il n’eut le temps dans sa danse,
D’en formuler la moindre conséquence,
Fût belle fortune pour la médecine et la science.
La plaie infectée sur sa voute plantaire,
Qui aurait dû avec le temps le faire grabataire,
Au contact de la suppurante vésicule,
Fût-elle résorbée du germe qu’on inocule.
Cette maladie que l’on ne connaissait pas encore,
Trouvait là de quoi disparaître comme mauvais sort.
Sous bonne escorte et moult protection,
On ramena le crapaud à la civilisation.
Une batterie de tests pratiquée sur le batracien
Mobilisa tous les médecins jusqu’au généticien,
Pour qu’enfin l’essence du dos de crapaud
Dote la pharmacopée de nouveaux pots.

 

On postule sur le dos de la lune
Des cratères qui nous importunent;
Les pustules qui rendent la bête immune
Peuvent aussi offrir la fortune.      

fables modernes #24 : Gilone et le potelé

Dame Gilone s’étant faite saltimbanque,

Croisait peu la route d’employés de banque.

De ces secs et méticuleux compteurs,

Elle n’en voyait que peu la couleur.

Elle leur préférait dans l’existence,

Les conteurs et toutes leurs fulgurances,

Que l’étincelle de l’art distille

Et ainsi dans notre cœur s’empilent.

Prenant pleinement la vie à bras le corps,

Ne se souciait-elle pas de changer les décors.

Bien en chair, tout ce qu’elle empoignait

Valdinguait à la force du poignet.

Toujours sans haine ni violence,

Elle soufflait, bourrasque en transe,

Une vitalité à toute épreuve,

Tel un agité et ravageur fleuve.

Tel l’enfant potelé dont la jouvence

Alliée à la détermination de l’innocence,

Elle engageait toujours dans la bataille

Les forces qui feront la faille.

Qu’elle se tourne vers l’ordinaire, 

Elle lui en donnait plus de nerf

Pour le secouer comme une puce,

Le faire résonner comme l’angélus.

Telle des nordiques baigneuses,

N’était-elle jamais précieuse,

Sans avoir aucunement froid aux yeux

Antigone moderne et Thérèse de Lisieux.

Considérant que vous qui habitez le temps

De ne le voir en devenez impotent,

Subjugue-t-elle la brièveté du spectacle

De sorte qu’il demeure comme oracle.

 

Il y a dans le potelé de la vie

La tendre matière de l’envie.

L’idéal ne se conjugue, pour la plénitude,

Qu’en atteignant de grandes magnitudes.

 

NDLA : Inspiré librement de la vie et des réalisations de Gilone B.

Figurent en Italique des titres de pièces mis en scène et/ou scénographiés par Gilone B.

fables modernes #23 : le civet et la civière

Il est des contrées aux mœurs paradoxales,
Qui, à l’aide de circonvolutions cérébrales,
S’évitent de conserver la soupière en surplomb
Et se remettent ainsi les neurones d’aplomb.
De plomb est-il d’ailleurs ici tout à fait question,
Lors de la battue dont au roi on avait fait suggestion.
Au cœur de terres où courrait le gibier,
Etrangement leur mort était vue de biais.
Si la tradition engageait le souverain à la chasse,
Ne l’accomplissait-il que de guerre lasse.
Bon an mal an, il revenait toujours bredouille,
Sans même avoir laissé échapper la moindre douille.
Nul ne l’aurait pour autant considéré douillet,
Seulement préférait-il voir le lapin frétiller
Plutôt qu’en fricassée au fond d’une poêle,
Tandis qu’on ferait une écharpe de ses poils.
Mais la sauvagerie de certains de ses fidèles,
Délaissant un jour l’an la courtoisie habituelle,
Se délestant de tout leur fiel sur les bêtes,
Nécessitait moult stratagèmes pour sauver leurs têtes.
Deux rangées d’hommes alors se constituaient :
L’une équipée de fusils en vue de tuer,
L’autre, se chargeant les bras de brancard,
Pour éviter aux bêtes le funèbre corbillard.
Il fût pourtant une funeste battue,
Où, un homme à l’esprit très obtus,
Qui, sur un pauvre lièvre s’acharna,
Si tant et si bien qu’en tout lieu il saigna.
Le lièvre, recueilli et allongé sur la civière,
Le précieux breuvage coulant en rivière,
Fut respectueusement récolté goutte après goutte,
Tandis que l’animal se sentait en mauvaise route.
Passant finalement de vie à trépas,
Pour l’honorer servit-il de repas.
Nouvelle recette de la cuisinière et son livret,
C’est ainsi que de la civière naquit le civet.
 
« Savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur »
Pourrait certes clore l’histoire sans outrageuse rancœur.
Mais l’exemplaire ici se révèle dans l’absurde sort,
De celui qui ne reçoit les honneurs qu’après la mort.

fables modernes #22 : les veaux et le dévot

Un ingénu revenant des indes orientales
Transforma ses relations transcendantales,
Et désormais se fiant aux divinités exotiques,
Regardait les bovins de manière extatique. 
Etait-ce leur langoureuse rumination
Qui lui fournissait telle inspiration ?
Etait-ce la vacuité du regard sans émotion
Qui fit naitre chez lui pareille dévotion ?
Quoiqu’il en soit il vénérait l’animal
Promettant son courroux à qui lui ferait mal.
Son adoration prit un tour particulier
Dès son retour, à l’en rendre fou à lier.
S’engageant dans le sacre de la vache
Il considéra le veau au cœur de sa tâche.
S’il parvenait à ce que sa progéniture
Sous aucun prétexte serve de nourriture,
Il permettrait à l’espèce de perdurer
Et tiendrait le serment alors juré.      
Résidant dans une de ces modernes métropoles
Il n’aurait pu en voir un brouter le goudron du sol.
Il n’aurait pu, extrémiste, empêcher l’abattage
D’un troupeau paissant dans les Alpages.  
Seul excipient à son culte qu’il trouva
Fut de guetter le veau qu’on éventrera,
Et ainsi éviter que commerce fût fait
Après la commission d’un tel méfait. 
Se faisant par la force des choses justicier des bovidés
Se fit-il ennemi des bouchers à la carne dilapidée. 
Bientôt pour sauver une nouvelle escalope,
L’emballa-t-on dans son ultime enveloppe,
Le papier de boucher en guise de linceul, 
Pour son corps aux membres devenus seuls.
 
Reprendre en tous lieux certaines traditions
Peut relever d’une grande inadaptation.
Cela prendra une tournure proche du ridicule
Si en outre la pratique s’effectue sans recul. 

bovin de bénitier © Pierre Miglioretti

fables modernes #21 : le hérisson et le pneu

Si l’on considère en parole anecdotique,
Qu’il soit hérisson ou porc-épic,
« Qui s’y frotte s’y pique »,
En voici une illustration épique.
 
Un hérisson, curieusement piqué au vif,
Décida de migrer vers d’autres ifs.
Il se posta ainsi au pied de la Nationale,
Songeant couper la circulation infernale.
Sans même de peur avoir le poil hérissé,
S’élança-t-il sans entendre de pneus crisser.
Car l’hérisson sourd comme un pot,
Ne comprit qu’un camion avait sauvé sa peau.
Le pauvre véhicule, finissant dans un tronc,
Venait de rencontrer la mort de front.
Le camion, dans un dernier souffle,
Faisait dans la forêt un ultime baroufle.
Gisait seul un pneu dans la carcasse calcinée,
Qui allait du hérisson changer la destiné.
Après cette traversée peu commune,
En son sein s’endormit-il sous la lune.
Il ne fut pas longtemps à demeurer en place,
Car bientôt éveillé par un matin de glace,
Un ouvrier que la grève mobilise,
Découvrant le pneu, le subtilise,
S’en retourne aux abords de l’usine occupée,
Où ses camarades autour du feu sont regroupés.
S’apprêtant à joindre aux flammes le pneumatique,
Sort de l’anse le hérisson et sa bouille sympathique.
Flottant aux dessus des flammes qui s’hérissent,
Repose-t-on le pneu avant que le hérisson n’en pâtisse.
Emplis d’empathie, pour le hérisson,
Les ouvriers se prennent d’affection.
Ne le songeant véhicule d’infections,
Le tâtent-ils avec force profusion.
Si le pneu bientôt termine dans les flammes,
De maladie les ouvriers en sont cloués au macadam.
Il n’est plus d’issue pour cette grève,
Qu’une interruption ou qu’une trêve.
 
Il ne saurait être d’actionnaires
Ne rêvant qu’une grève ainsi dégénère.
Pourtant il pourrait être une providence
Qui autrement mène la danse.