Archive pour août 2010

belles plantes

Beautés botaniques

Elle aime les cactus
Coquette jusqu’au nu
On ne s’y pique que connu
À cette callipyge Vénus.

Quand on zappe les épines
Cette rose sécrète ses pépins
Pulpeuse en porosité de tapin
Qui comble les passions de rapine.

Son corps s’élance en hélice
Délicate ascension des tissus
Couleur albâtre quasi fessue
Calice bu jusqu’à la lie du lys.

On ne voit qu’une silhouette debout
De cette galeuse à l’amour seule
A qui l’on jetterait des ordures à la gueule
Pourtant belle gueule de loup.

Souvent la première est une marguerite
Une jolie fleur dans une peau de vache
De celle pour qui l’on se cache
Au risque de faire de notre vie une guérite.

Peut-être ne lui a-t-on jamais fait d’anathème
Non qu’elle soit de celle qui nous rétame
Mais sans doute son trop plein d’âme
Ne nous fait rien espérer de plus que des chrysanthèmes.

Délicate corolle à la stature grêle
Discrète comme une volée de violette
Elle ne vit pas une vie de follette 
Mais n’a pas pour autant l’âme plus frêle.

Partout qu’elle se sème
Jamais une gemme au lit
Jérémiade de pauvre pissenlit
Pour mieux faire croire qu’elle aime.

Une fulgurance printanière
Pour celle qui s’accorde au coucou
Nous surprenant à tout coup
Qui ne peut qu’être primevère.

Elle ne peut nul part se ranger
S’oranger serait même l’outrager
Elle qui ne concède rien au berger
L’androgyne coquelicot du verger.

lundi 30 août 2010