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mieux vaut court que jamais #373

Le ragondin des villes se fait très rare, nul besoin de le nier, mais bien peu de citadins sont à le déplorer. La période estivale actuelle, à constater les nombreux abondons d’animaux domestiques à l’occasion des transhumances touristiques, ne sont pas pour sensibiliser les urbains à cette situation préoccupante du ragondin des villes. Son appellation de castor des marais, pour peu adaptée qu’elle apparaît pour le citadin qu’il est parfois, ne serait pas sans redorer son blason, distinguant le mammifère de son camarade muridé.

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Les sonorités des cigales,

De l’affluence estivale,

Jouent la martingale ;

Ainsi vibrent les cymbales.

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La grenouille égrène les gouttes de l’étang que l’orage saisonnier de nouveau remplit. Quand cesseront ces précipitations irrégulières pourra-t-elle de nouveau, estivante qu’elle est, reprendre son bain de soleil sur les nénuphars jamais démodés de Monet.

mieux vaut court que jamais #308

Le travail s’effrite tous les jours un peu plus, quelques emplois que l’on émiette ici ou là comme du pain pour les pigeons trop nombreux qui se jettent dessus avec un appétit de rapace, ce qui n’est pas tout à fait dans leur nature. C’est ici que le changement climatique de la géopolitique économique voit ses pires conséquences prendre vie chaque jour un peu plus.

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La souris qui vient mordiller dans nos petits intérieurs confortables, un bout de plinthe, un rembourrage de canapé et parfois même une tarte au fromage, assez injustement, se voit taxer d’être nuisible. Pourtant ne pense-t-elle pas à mal, tout juste à manger.

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On s’offusque couramment de la supposée barbarie de la Mante religieuse femelle, qui, suivant l’anthropomorphisme dont on l’a affublée, se séparerait de son époux, au creux de ses mandibules acérées, une fois la survie de l’espèce assurée. Il faudrait cependant pousser l’anthropomorphisme jusqu’à son terme et rappeler que ce cannibalisme ne peut se comprendre que dans un ras-le-bol récurrent de la femelle de voir son époux faire le siège du canapé, apathique devant les documentaires animaliers et incapable de fournir la quelconque denrée alimentaire à sa dame. Sa seule survie ne peut alors plus que reposer sur son ingestion pleine et entière, une fois la garantie d’une progéniture acquise.

mieux vaut court que jamais #231

N’étant pourtant pas atteint d’ailurophobie caractérisée, le simple fait de me trouver enfermé dans cette chambre et de savoir ces animaux à la porte, grattant et miaulant, m’invectivant depuis l’extérieur dans leur langue que je ne maitrise pas, me réconfortait au plus haut point. L’intérieur-refuge abritant d’une tempête ou d’une averse soutenue provoque un sentiment de sécurité et de bien-être en tous points identiques que l’allergique à la pilosité féline que je suis peut ainsi revivre sans l’humidité ambiante.

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Ayant installé son campement dans ce lieu à priori particulièrement inhospitalier, il ne s’en inquiéta dans un premier temps guère. Ce n’est que blotti contre lui-même dans son sac de couchage, entendant les hurlements terribles des animaux sauvages qu’il s’interrogea sur cette localisation. Mais plus que ce choix contingent, se posait-il surtout la question de ce comportement bestial : puisqu’il était désormais reconnu et de notoriété publique que l’Evolution avait consacré l’espèce humaine, pourquoi diantre ces animaux ne reconnaissaient pas définitivement cette défaite, au lieu, mauvais joueurs sans considération du fair play, de tenter véhémentement de nous ficher la frousse dès que l’occasion s’en présente ?

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L’aboiement l’avait poussé dans ses derniers retranchements. Acculé contre le mur, il ne pouvait plus que faire face et cesser de prendre la tangente. Aucune alternative ne se présentait désormais à lui, sinon celle, l’unique, qu’il avait repoussée spirituellement de la main, celle de physiquement tendre cette main et caresser ce satané chien qui n’attendait que cette forme d’affection bénigne pour se calmer.